Début juillet, certains partent en Corse sur les plages Nord à Calvi ou à l’Ile Rousse, d’autres préfèrent Porto Vecchio au Sud et sa plage de Palombaggia, Hervé et moi avons plutôt choisi Corte en plein centre pour une course mythique la «Restonica», mythique mais surtout «Technique».
«Technique» c’est un moyen poli de dire «Quel chantier!! suivi d’onomatopées impossibles à écrire ici», ou encore « Tu ne connaitrais pas un ostéo j’ai une cheville qui couine…»; bref tout sauf du chemin à vache…Il y en a que cela amuse, je vous assure que c’est vrai, j’en connais. Ici le bitume dure 2 fois 600m (les mêmes au départ et à l’arrivée, il faut l’user dans les deux sens c’est plus économique certainement).
Donc si vous cherchez un bon gros défi, on a trouvé mais venez nous en parler avant (avant de sortir la CB et surtout avant de prendre l’avion). En guise d’apéritifs voici quelques informations pour vous donner l’eau à la bouche (l’eau c’est déterminant là-bas):
- La Restonica c’est une boucle de Corte à Corte, des paysages magnifiques, la Corse en mode sauvage, sans route pour l’assistance (Merci à Florence, 20K 2300D+ pour à peine 4 à 5 minutes pour chacun d’entre nous, mais quel bonheur d’entendre le klaxon et de la voir au bord du chemin à Boniacce et au refuge de la Sega).
- La Corse désertique, de bergerie en bergerie, mais pas sans eau, de cascades en lacs, de rivières en flaques, tout était bon pour faire baisser la température caniculaire jusqu’à une petite séance de natation sous une cascade (jolies ampoules du coup)
- La Corse en pentes raides aussi bien en montée qu’en descente, avec des pourcentages réunionnais mais sans les marches.
- La Corse et ses cailloux, de toutes tailles, de préférence dispersés au milieu des chemins, des petits, des moyens, des très gros, il ne manquait que les gravillons (trop facile à courir surement).
- La Corse et les Corses, économes de leurs paroles, de leurs mouvements, peut être bien le résultat d’une adaptation darwinienne à l’environnement et aux conditions si difficiles, mais si chaleureux et accueillants si vous allez vers eux, qui applaudissent et encouragent jusqu’aux derniers coureurs aux terrasses combles des bistrots qui bordent le cours Paoli tout au long des 3 jours de courses.
Alors Oui cette course est difficile, exigeante, Oui la chaleur est écrasante, Oui les pentes sont sévères, Oui les cailloux font mal mais nous le savions avant (et vous aussi maintenant) et personne ne nous avait forcé la main. Et quel bonheur de l’avoir terminé tous les deux, dans le même flot, cher à Dawa Sherpa.
Pour toutes ces raisons, ne tournez pas le dos trop vite à la Restonica au moment d’établir votre calendrier de courses…mais soyez préparés.